Série débutée en 2009.

Mon travail plastique s’inspire du paysage urbain, celui dans lequel j’évolue et où se déroule mon quotidien. Les images que je décide de reproduire en peinture sont issues de sources numériques, comme par exemple la caméra vidéo. Je filme mes trajets caméra à la main sans faire attention à l’image filmée, puis grâce à un intervallomètre, je capture une série d’images fixes, plus ou moins floues, en basculement.

Ce qui me plaît particulièrement dans ce moyen rapide et simple de capter des images est la grande part due au hasard, les images se créent d’elles-mêmes sans que je n’ai à réfléchir à un quelconque cadrage ou à un sujet particulier à mettre en évidence. Les effets visuels qui apparaissent à cause du balancement de la caméra ou de la difficulté de mise au point de l’appareil qui est en mode automatique apporte également un intérêt que je qualifierais de plastique à l’image.
       Reprendre ces images en peinture est une manière de fixer immédiatement et concrètement dans son état cet environnement urbain mouvant et instable. J’essaie de faire en sorte que la peinture, associée à mon processus de travail, fixe une vision de ce monde en perpétuel changement, et lui conserve, malgré tout, et malgré l’image, son instabilité.
La série Errance concerne le premier film que j’ai réalisé lors de mes trajets dans les rues de Lyon. La série Inconstance quant à elle est tirée du deuxième film qui se déroule toujours à Lyon mais cette fois-ci de nuit.
Je poursuis mon travail en gardant le même processus (reprise des images filmées et adaptation en peinture), mais en me consacrant plus particulièrement sur les éclairages, lumières, couleurs perceptibles de nuit. Oscillant entre figuration et abstraction, je tente ainsi de capturer l’atmosphère urbaine. C’est une recherche permanente sur l’entité de la ville, son essence et son infinité.
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